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Direct Info - Août 2019 - Équipes de France d'escalade

Le 6 août 2019

Anouck Jaubert vient de remporter la quatrième étape de la Coupe du monde de vitesse qui se déroule ce week-end à Villars en Suisse. Un changement de méthode et une grande régularité ont gratifié la jeune femme d’une nouvelle médaille d’or. Retour sur la compétition.

« Ce n’est pas ma meilleure compétition en termes de temps, annonce Anouck Jaubert,sourire au lèvres, mais la régularité m’a menée à l’or, une fois de plus. »

La finale face à la tornade chinoise, YiLing Song, s’annonce particulièrement ardue. Sur le papier, la Française ne part pas favorite. Mais c’est sans compter sur sa grande régularité et sur une erreur de la Chinoise à mi-parcours, qui offre à Anouck Jaubert cette nouvelle victoire. « J’avoue que j’étais un peu inquiète au début de cette étape, confie Anouck Jaubert. Cela fait un mois et demi que j’ai changé ma méthode. Je n’étais pas certaine que ça marche bien, mais cette victoire me conforte dans ce choix. »

Une quatrième place pour Bassa Mawem

En quart de finale, il est opposé au champion du monde en titre et recordman du monde Reza Alipourshenazandifar (IRI). Mais là encore, le Français tope en premier, à 5’’65. Le niveau monte encore d’un cran en demi-finale. Bassa Mawem affronte le Russe Dmitrii Timofeev, vainqueur de la précédente étape de Coupe du monde, à Wujiang. Le duel est très serré, et alors qu’on pense que le Français va frapper le buzze en premier, le Russe le devance. 5’’57 vs 5’’51. Six centièmes séparent les deux hommes, en faveur du Russe.

Le duel face à Jan Kriz (CZE) en petite finale est difficile à suivre : Bassa zippe une première fois, remonte sur le Tchèque puis zippe une deuxième fois. Le duel semble perdu, mais à son tour, Jan Kriz manque une main, alors que Bassa remonte comme une flèche. Cette petite finale s’achève néanmoins sur une victoire du Tchèque qui décroche le bronze. Bassa Mawem prend la place d’honneur.

C’est le Russe Aleksandr Shikov qui s’impose sur l’étape, devant Dmitrii Timofeev (RUS).

 

Retrouvez les résultats complets

Retrouvez le replay de la compétition.

 

Trois Françaises se sont démarquées en décrochant leur ticket pour les demi-finales. Julia Chanourdie a grimpé avec une remarquable fluidité. Sereine dans son escalade, elle a su trouver les bons rythmes et optimiser ses placements pour prendre la 4e place du classement provisoire.

Fanny Gibert et Camille Pouget se suivaient dans l’ordre de passage de compétition. Leur lecture en commun et leur complicité a certainement participé au fait que les deux jeunes femmes ont réalisé exactement les mêmes performances dans leurs deux voies pour une 14e sur ces qualifications.

Nolwenn Arc appréhendait la succession de gros volumes et de mouvements dynamiques de sa première voie. La jeune femme, blessée les semaines précédentes, a manqué d’engagement dans son escalade. Elle se classe 45e. Enfin, Anouck Jaubert, engagée dans le combiné olympique,  s’est classé 68e de cette étape, juste avant de remporter l’étape de vitesse, le soir même.

Thomas Joannes a réalisé une très belle prestation dans la voie 2, mais a chuté sur un mouvement délicat assez bas dans la voie 2. Une performance néanmoins suffisante pour se qualifier en demi-finale.

Pour les autres Français, les choses ont été plus compliquées. Romain Desgranges, leader Français et 3e du classement général de la Coupe du monde 2018, se fait piéger comme beaucoup d’autres grimpeurs dans un mouvement de jeté transversal avec une arrivée sur une épaule. « Dans la voie 2, Romain a vraiment bien grimpé, avec un bon rythme, analyse Cécile Avezou, entraîneur national en charge de l’équipe de France de difficulté. Mais suite à un mauvais placement de main dans un passage complexe de la dernière partie de la voie, il ne parvient pas à trouver le bon équilibre pour aller chercher la prise suivante. Ce sera insuffisant pour aller chercher une place en demi-finale, il termine 31e. »

Demi-finales

« Thomas Joannes est parti déterminé. Il avait fait une bonne lecture, mais il a voulu faire un petit changement pied rapide. Son pied a glissé et il tombé alors qu’il en avait encore en réserve, explique Cécile Avezou.

Chez les filles, la voie de demi-finale requérait une bonne dose d’engagement. « Fanny a eu un problème de mousquetonnage. Elle n’a pas cliper là où elle l’avait prévu puis s’est trouvée coincée et a été contrainte de lâcher. C’est une grosse frustration pour elle car elle a perdu quelques précieuses places. Elle a néanmoins très bien grimpé et c’est de bon augure pour la suite », assure Cécile Avezou. Fanny Gibert se classe 19e. Camille Pouget, encore cadette, a réalisé un très beau run et prend une très honorable 13e place.

Enfin, Julia Chanourdie, toujours en forme, chute deux prises au-dessus de Camille Pouget et s’assure une place en finale.

En finale, Julia Chanourdie était la première à s’élancer dans une voie particulièrement intense, ponctuée de pas de bloc. Un enchaînement de pas engagés et mouvements dynamiques sur de gros volumes qui lui ont réussi. La Française a grimpé avec beaucoup de précision et de relâchement. C’est le ballant d’un mouvement dynamique qui l’a fait chuter dans la dernière partie de la voie, un mouvement que pas une autre finaliste n’est parvenue à contrôler, à l’exception de la Slovène Janja Garnbret, qui s’offre sa première victoire en Coupe du monde de difficulté de la saison.

 

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Retrouvez le live de la finale

Retrouvez le live de la demi-finale

 

Anouck Jaubert, la leader de l’équipe de France, a commis des erreurs dans son premier run ce soir et a été éliminée en 1/8e de finale. « Anouck a changé de méthode sur le début de la voie cette saison et elle ne se sentait pas de l’appliquer aujourd’hui. Malheureusement, ses tergiversations lui ont coûté un peu de sa sérénité ce soir et l’ont poussée à la faute. Mais c’est une grande championne qui a encore prouvé la semaine dernière qu’elle pouvait être la meilleure du monde : il n’y a pas d’inquiétude à avoir », explique Damien You, directeur des équipes de France d’escalade.

 

Bassa Mawem est parti très fort dans ce dernier tour en prenant aisément son premier run. Mais à vouloir trop bien faire, il commet la faute en ¼ de finale : il est éliminé sur faux départ. « C’est terrible. Il a déclenché son mouvement un millième trop tôt. Il était bien parti dans sa compétition, c’est vraiment dommage », regrette le directeur des équipes de France. Prochaine étape, le Championnat du monde à Hachioji au Japon en août.

 

 

 

La voie de demi-finale masculine de cette deuxième étape de Coupe du monde de difficulté a offert bien des surprises. C’est le Tchèque Adam Ondra, qui est monté le plus haut. Il prend la tête du classement provisoire devant l’Espagnol Alberto Ginès Lopez et le Japonais Kai Harada. La surprise, c’est la chute prématurée de Romain Desgranges, pourtant très en forme hier. « Romain s’est fait piéger sur un pas en opposition. Il a eu la sensation qu’il était trop juste physiquement pour ce mouvement, alors il a tenté d’aller chercher la prise au-dessus mais n’a pas réussi à la tenir, explique Cécile Avezou, entraîneure nationale de l’équipe de France de difficulté. C’est dommage car il en avait encore dans les bras. » le leader Français de la discipline termine 19e de l’étape.

En revanche, la bonne surprise de cette demi-finale, c’est la remarquable prestation d’Alistair Duval, qui se classe 9e et premier non qualifié en finale, à une simple validation de prise du sésame. « Alistair a fait un super run, témoigne Cécile Avezou. C’est un jeune qui a énormément progressé cette année, il a franchi un cap et c’est très prometteur pour les prochaines années. »

Julia Chanourdie, 9e hier à l’issue des qualifications, n’a pas réussi à trouver de bonnes sensations dans cette voie. Gênée dans un mousquetonnage compliqué, elle a perdu de l’énergie et à chuté pour se classer 14e

En demi-finale également, deux jeunes cadettes françaises : Luce Douady et Camille Pouget. Luce Douady a commencé avec un bon rythme, mais elle s’est épuisée rapidement. Elle termine 21e de cette étape. Quelques minutes plus tard, la jeune Camille Pouget signait quant à elle une très belle prestation, avec une escalade très juste. Elle se classe 13e.

« Luce et Camille sont deux jeunes femmes en pleine ascension. Leur niveau monte d’un cran et c’est très positif pour les années à venir, explique Cécile Avezou. Les leaders de l’équipe sont présents et moteurs, mais la relève est également assurée. Ils jouent de mieux en mieux avec les séniors. »

L’équipe de France se retrouvera au grand complet la semaine prochaine sur la 3e étape de la Coupe du monde de difficulté, à Briançon.

 

La ville de Briançon (05) accueillait ces 16 et 17 juillet, le Championnat du monde handi-escalade. Une compétition qui a rassemblé plus de 200 athlètes. L’équipe de France y décroche 6 médailles au total, dont cinq d’or et permet à la France d’accéder au statut de meilleure nation mondiale dans la discipline. Un titre qu’elle conserve depuis le Championnat du monde de Paris, en 2016. Retour sur la première soirée de finale, sacrant trois athlètes.

Lucie Jarrige, championne du monde AL2 2019

Après une phase de qualification mitigée, au cours de laquelle Lucie Jarrige s’est vue stoppée dans sa deuxième voie pour s’être équilibrée par mégarde à l’aide d’un trou de vis dans le mur, la Française a littéralement survolé la finale en étant la seule à sortir sa voie. Lucie Jarrige a ainsi remporté, mardi soir son 3e titre de championne du monde dans la catégorie amputée jambe. Elle devance Joanna Newton (GBR) et Jaqueline Fritz (GER).  

« Comme à son habitude, Lucie est arrivée extrêmement motivée dans sa voie de finale. Une voie qu’elle enchaîne avec panache, témoignant de sa grande puissance et de son extraordinaire combativité, témoigne Sébastien Gnecchi, entraîneur national. Elle vient de nous prouver qu’elle avait encore fait énormément de progrès. »

Romain Pagnoux, champion du monde RP3 2019 & Mathieu Besnard, vice-champion du monde RP3 2019

Entre Mathieu Besnard et Romain Pagnoux, la compétition est généralement très serrée. Les deux Français flirtent avec le même niveau. Au championnat de France déjà, les deux hommes avaient sorti leur voie de finale et avaient été départagés au temps, en faveur de Mathieu Besnard. Le scénario s’est reproduit ce mardi soir, en finale de Championnat du monde, mais cette fois-ci, c’est Romain Pagnoux qui a été le plus rapide à sortir la voie, côtée 8a+. Avec 11 secondes d’avance, il s’impose devant son compatriote Mathieu Besnard et décroche son 2e titre de champion du monde. Gregor Selak (SLO), très à l’aise également complète ce podium. « Mathieu et Romain sont vraiment au-dessus des autres en terme de niveau.Tous les deux savaient que la voie était à leur portée, aussi aucun d’entre-eux n’a pris de point de repos. La victoire pour le titre mondial s’est donc jouée sur une petite hésitation de Mathieu dans le haut de la voie, malgré une escalade très rythmée », confirme Sébastien Gnecchi.

Thierry Delarue, champion du monde AL2 2019

Le dernier podium français de la soirée de finale du mardi 16 juillet est décroché par Thierry Delarue, qui s’impose dans sa catégorie pour la deuxième année consécutive en Championnat du monde. Rien n’était pourtant gagné d’avance. En effet, en qualifications, Thierry Delarue est victime d’une zipette de sa prothèse et se qualifie de justesse avec son compatriote Julien Gasc pour la finale.

« Thierry était très tendu en début de voie, un pas l’inquiétait. Quand il l’a franchi, il s’est vraiment libéré et est monté très haut, jusqu’à devancer, d’une prise, l’Espagnol Urko Carmona Barandiaran, qui prend l’argent », explique Sébastien Gnecchi. Un second Espagnol, Albert Guardia Ferrer, complète ce podium. Julien Gasc passe à côté du bronze après un beau combat. Il termine 4e à une validation de prise du podium.

Solenne Piret, championne du monde Au-2

Solenne Piret s’était déjà fait remarquer l’année dernière à l’occasion du Championnat du monde 2018, en remportant l’or pour sa première participation. A Briançon, la jeune femme a imposé son rythme et son niveau dès les qualifications où elle signait un sans-faute. La finale n’a fait qu’un pli, Solenne Piret a enchaîné sa voie en offrant au public une véritable leçon d’escalade et de persévérance. Elle devance Maureen Beck (USA) et Melinda Vigh (HUN). « Comme Lucie Jarrige, Solenne Piret domine largement sa catégorie à l’international, assure Sébastien Gnecchi.  

Bastien Thomas, champion du monde RP1

En tête des qualifications, Bastien Thomas s’est imposé de la plus belle des manières, en allant au bout de sa voie de finale. Il prend l’or devant l’Italien Alessio Cornamusini (Italien) et  l’Allemand Franck Korbinian (bronze).

« Cette année, Bastien les troubles de Bastien se sont aggravés, si bien qu’après la visite médicale, il est passé dans la catégorie RP1. Mais cela ne l’a pas empêché de s’entraîner sans relâche. Depuis le Championnat de France, où il avait décroché le titre national, Bastien s’est incroyablement investi dans son entraînement, explique Sébastien Gnecchi.Il est arrivé en grande forme à Briançon, a enchaîné ses deux voies de qualifications avec une grande aisance, puis a réitéré en finale pour décrocher son premier titre mondial. »

« Le bilan de ce Championnat du monde est extrêmement positif, se félicite Sébastien Gnecchi. Je pensais qu’il serait difficile de faire mieux que l’année dernière où nous avions remporté 4 titres de Champions du monde, mais cette année, nous en ajoutons un cinquième. Que dire de plus que de remercier cette belle équipe de France handi-escalade. Une équipe particulièrement solidaire et bienveillante, qui peut être fière. Nous tenons également à remercier le club de Briançon pour son accueil de grande qualité, ainsi que le public, très présent pour les athlètes. Pour nous, la saison est terminée, rendez-vous l’année prochaine. »

 

Tous les résultats.

Un vendredi particulièrement dense

Rude journée pour le staff et les compétiteurs : une fois n’est pas coutume, cette première journée de cette 3e étape de la Coupe du monde de difficulté à Briançon a vu s’enchaîner les phases de qualifications puis les demi-finales.

Des 22 grimpeurs français en lice, sept parviennent à prendre leur place pour les demi-finales. A noter les encourageants résultats de Romain Desgranges, Nao Monchois respectectivement 5e et 6e des qualifications masculines, ou encore de Julia Chanourdie, 7e du classement provisoire féminin au terme de ce premier tour.

Nina Arthaud en finale

C’est finalement la jeune Nina Arthaud, 25e à l’issue des qualifications, qui parvient à s’exprimer le mieux dans sa voie de demi-finale. « Nina a réalisé un super run. Libérée de toute pression, elle a grimpé avec beaucoup de justesse et de rythme », se réjouit Cécile Avezou, entraîneur national en charge de l’équipe de France de difficulté. En effet, la jeune femme, junior 2e année, chute à moins de deux mètres du top de la voie et prend la 7e place du provisoire.

« Pour les autres Français, en revanche, la compétition a été plus compliquée, poursuit Cécile Avezou. Il semble qu’une mauvaise orientation dans la lecture soit la cause des chutes prématurées des Françaises ». 

Fanny Gibert s’engage en effet dans une série de mouvements couteux et engagés. La bloqueuse y perd beaucoup d’énergie et chute quelques mouvements au-dessus. Même constat pour Nolwenn Arc, ne parvient pas à franchir ce mouvement dynamique et engagée. Un passage qui s’avère être également une impasse pour Julia Chanourdie. « C’est vraiment dommage, car Julia est très en forme en ce moment. Elle à cœur d’en découdre et de donner le meilleur d’elle-même, confirme Cécile Avezou. Mais ce soir, elle n’a pas réussi à s’exprimer. » Fanny Gibert prend la 23e place de la compétition, Julia Chanourdie la 24e et Nolwenn Arc la 26e.

Au final, seule la Coréenne Chaehyun Seo, vainqueure de la précédente étape à Chamonix, parvient à sortir la voie. Elle devance la Japonaise Natsuki Tanii.

Pas de Français en finale en revanche. Romain Desgranges, leader français de la discipline, est victime d’une hésitation à la mi-voie et voit la porte de la finale se fermer devant lui pour une petite validation de prise. Il termine à la 10e place. « C’est très rageant pour lui, car Romain est très en forme en ce moment, comme Julia Chanourdie », explique Cécile Avezou.

Nao Monchois perd des plumes suite à une petite erreur de placement et n’arrive pas assez reposé sur une série de plats. Il termine 17e. « Nao signe tout de même une très belle compétition. C’est encourageant de voir que le niveau monte chez les jeunes », conclut Cécile Avezou.

 

Résultats complets.

 

L’équipe de France jeune de vitesse a décroché cinq médailles, dont deux d’or, sur l’étape de Coupe d’Europe jeune de Tarnow en Pologne. Félicitations à Lison Gautron et Iliann Cherif pour leur victoire. 

 

Résultats complets