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Les grands moments de la Coupe du monde 2018

Le 8 novembre 2018

En escalade, le résultat du classement général d’une Coupe du monde se calcule en additionnant les points remportés sur chaque étape par un grimpeur, puis en retirant ceux de la moins bonne performance. 

Jernej Kruder (SLO) et Miho Nonaka (JPN) s’imposent en bloc

Le bloc est la discipline qui ouvre la saison, avec une première étape début avril. Cette année, la Coupe du monde de bloc comptait sept étapes. C’est la jeune Miho Nonaka (JPN) – 4e en 2017 – qui s’impose cette année avec seulement 5 points d’avance sur sa compatriote Akiyo Noguchi, de huit ans son ainée. Entre ces deux grimpeuses, qui ont dominé le circuit toute la saison, la victoire s’est jouée sur la toute dernière étape de Munich (GER). Miho Nonaka (à l’image ci-dessous), en argent ce week-end là, prend alors 15 points de plus que Akiyo Noguchi (en bronze) et la devance au tableau final de la Coupe du monde avec un total de 500 points. La Française Fanny Gibert complète ce podium féminin. Elle cumule un podium (bronze à Tai’an (CHN)) et cinq finales pour un total de 320 points. Cette médaille au classement général témoigne de la grande régularité de la Française.  

Chez les hommes, avec une victoire à Meiringen (SUI) en tout début de saison puis trois deuxièmes places, Jernej Kruder s’impose avec 442 points. En neuvième position en 2017, le Slovène s’est vraiment révélé cette année, ne manquant qu’une seule finale sur les sept étapes. Sur la deuxième marche du podium, le Japonais Tomoa Narasaki cumule 400 points, avec une médaille d’or, deux d’argent et une de bronze sur les différentes étapes de la saison. Ce sont principalement ses deux contre-performances à Chongqing (CHN) et Munich (GER) qui lui coûtent la victoire au classement général. Son compatriote Rei Sugimoto complète ce podium masculin de la Coupe du monde de bloc 2018, avec 334 points et deux médailles sur le circuit (or et bronze). Mickael Mawem, meilleur Français cette saison, se classe 15e.

Jakob Schubert (AUT) et Janja Garnbret (SLO) en tête de la difficulté

Cette année, la Coupe du monde de difficulté comptait sept étapes. Chez les hommes, Jackob Schubert a indéniablement été l’athlète le plus solide de l’année. Après une année 2017 difficile, où il terminait 6e du classement général, l’Autrichien a renoué avec les podiums en s’offrant deux victoires et trois deuxièmes places sur les sept étapes, pour un total de 495 points. Une performance qui lui procure la victoire en 2018, quatre ans après son sacre sur la Coupe du monde de difficulté 2014. Très proche, l’Italien Stefano Ghisolfi, déjà 2e l’année dernière, prend à nouveau la médaille d’argent, avec 466 points. Le Français Romain Desgranges, vainqueur l’année dernière, avait commencé fort, avec une 2e place sur la première étape, à Villars (SUI). Mais deux douloureuses contre-performances au cours de la saison le font chuter à la troisième place de ce classement général, qu’il partage avec le Slovène Domen Skofic (ex-aequo avec 356 points).

« Cette finale était la dernière de la saison pour moi. Je suis sincèrement content d’avoir pu y participer et de m’être battu pour ce podium au classement général. C’est la troisième année consécutive que je décroche une médaille au classement général de la Coupe du monde de difficulté, comme quoi je ne suis pas encore trop vieux pour ce jeu-là », s’amusait Romain Desgranges.

Chez les femmes, Janja Garnbret (550 points !) remporte le classement général de la Coupe du monde de difficulté pour la troisième année consécutive. Devançant de 90 points sa première rivale l’Autrichienne Jessica Pilz avant la dernière étape, la Slovène, qui cumulait quatre victoires et trois deuxième places sur les sept étapes, était assurée de reprendre son titre. Même si Jessica Pilz remporte cette dernière étape de la saison, elle ne cumule « que » 505 points, laissant l’or à Janja Garnbret (à l’image ci-dessous).  Avec 354 points, la Coréenne Jain Kim semble loin derrière ces deux leaders. Elle monte néanmoins pour la 9e année consécutive sur le podium du classement général de la Coupe du monde de difficulté. En quatrième position, la Française Manon Hily, remarquable pour sa première saison en Coupe du monde, cumule 238 points.

Anouck Jaubert et Bassa Mawem, doublé en or pour la France en vitesse

La saison de vitesse est la plus longue des trois circuits. Elle s’étale d’avril à octobre et compte huit étapes. La leader française avait déjà remporté le classement général en 2017. Cette année, Anouck Jaubert s’est assurée la 1ère place avant même d’avoir participé à la dernière étape. Avec trois victoires et deux deuxième places en huit étapes, la Française cumule 565 points, soit plus de 140 points d’avance sur l’Indonésienne Ariès Susanti Rahayu, qui s’offre également trois victoires sur la saison. La Russe Iullia Kaplina, leader mondiale en 2016, prend la troisième place avec 399 points. « Je suis vraiment ravie de ce résultat et d’avoir su défendre ma place de leader mondiale, tout en m’entraînant pour le combiné olympique, assure Anouck Jaubert. Preuve que ces trois disciplines sont bien complémentaires. »

Chez les hommes, en revanche, tout s’est joué sur la dernière étape. L’Ukrainien Danyil Boldyrev (437points), alors en tête avec deux victoires d’étape, y réalise une lourde contre-performance et cède l’or à Bassa Mawem (448 points), vainqueur de cette dernière étape à Xiamen (CHN) ainsi que de celle de Taï’an (CHN) en mai dernier. Le Français signe une très belle année et monte pour la première fois sur ce podium du classement général, après une année de break en 2017 et une quatrième place en 2016. Le Russe Dmitrii Timofeev (420 points) complète ce podium masculin.

« Ce fut une année incroyable pour moi. Ces victoires en Coupe du monde et mon titre de vice-champion du monde concrétisent des années d’entraînement. Il ne me reste plus qu’à battre le record du monde, monter sur la première marche des Championnats du monde et surtout réaliser mon principal objectif pour la saison prochaine : me qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo. »