Se licencier Pratiquer

Quatre jeunes Français en or

Le 8 avril 2018

Corinne Théroux, entraîneur national de l’équipe de France jeune de difficulté se réjouissait, hier aux termes des qualifications : « Cette compétition se déroule à merveille, et l’équipe de France jeune est en grande forme. Nous avons placé entre quatre et six grimpeurs et grimpeuses dans chaque catégorie en finale, ça promet d’être grandiose. »

Elle aura visé juste, en témoigne la moisson de médailles que vient de décrocher l’équipe de France jeune de difficulté.

Doublé chez les minimes filles, Luce Douady l’emporte et Naile Meignan s’offre l’argent

Kintana Iltis est la première jeune Française à s’élancer sur ces finales, dans une voie estimée à 8a+ par les ouvreurs. Elle nous livre un très beau combat, mais un talon zippe dans le dernier quart de la voie, et la jeune Réunionnaise se classe 7e. Puis c’est au tour de Pauline Mahéo, qui manque de précision en allant chercher une prise et termine 8e. Saula Lerondel, 3e du provisoire, se sent bien. Elle avance en rythme, se bat bien, mais ne parviendra pas à aller suffisamment haut pour s’offrir une place sur le podium. Elle termine à une très honorable 4e place.

On attendait enfin les deux jeunes Françaises qui avaient terminé en tête du classement provisoire sur les qualifications de la veille. Naile Meignan fait preuve d’une incroyable de ténacité, en dépit de l’énergie qu’a dû lui couter sa médaille d’argent hier, lors des finales de la vitesse. Elle se bat, avance et enchaîne les prises. Naile chute dans le dernier rétablissement de la voie, à un mètre sous le bac final.

Immédiatement après, Luce Douady, un peu nerveuse en début de voie, parvient à se reprendre et avance, très concentrée dans la voie, jusqu’à chuter exactement au même endroit que Naile. Les deux jeunes femmes seront donc départagées au temps, à l’avantage de Luce Douady . « Je suis sûre que j’aurais pu la sortir, mais je suis vraiment heureuse. C’est mon premier podium international en difficulté, et ça commence bien cette saison. »

Chez les cadettes, Camille Pouget signera la meilleure performance française, avec une 5e place. Lucie Vaillant Bultel et Colette Bobenrieth, se classent respectivement 8e et 9e.

Victoire de Sam Avezou

Chez les cadets, Joshua Fourteau est le premier à partir dans cette voie de finale. Un pied qui zippe à mi-voix, et le jeune homme se classera finalement 7e.

Deuxième Français à s’exprimer,  Sam Avezou ne traîne pas dans sa voie. Très efficace dans la première partie, il trouve un coin de repos pour reprendre un peu d’énergie à mi-voix, puis s’envole, déterminé, vers le top. Porté par le public, il saisit le bac final puis lâche tout, à bout de force, sans parvenir à réaliser le dernier clippage de cette voie côtée 8b+ par les ouvreurs. « Je me disais, à la lecture, que cette voie ne paraissait pas extrême. Mais à la fin, vraiment, je n’avais plus d’énergie pour clipper main droite, j’ai donc essayé de changer de main, mais j’ai pas réussi à valider cette voie. » Aucun grimpeur ne montera aussi haut. Emilien Casado, qui grimpe quelques temps après, passe à côté de sa finale et termine 9e.

Victoire de Paul Jenft, le bronze pour Louison Burtin

Chez les minimes garçons le champion d’Europe jeune de bloc, Paul Jenft, en tête des qualifications reste le minime à monter le plus haut dans voie. « Je suis vraiment content d’avoir réussi à m’exprimer en difficulté aujourd’hui. » Louison Burtin réalise une très belle ascension, particulièrement rythmée, et termine à bout de force. Il décroche le bronze.

Eliot Barnabé, deux prises en dessous, tombe au même endroit que Yannis Gautier. Enfin, Justin Boukandja Bathol se laisse embarquer au bas du toit. Ces trois Français prennent respectivement les 4e, 5e et 6e places de cette finale.

L’argent pour Arsène Duval et le bronze pour Léo Avezou 

Chez les juniors garçons, ils seront quatre à tomber au même endroit. Trois Français et un Italien. L’italien David Oberprantach, mieux placé sur les qualifications remporte l’étape. Arsène Duval et Léo Avezou prennent respectivement les médailles d’argent et de bronze. Adrien Lemaire, en finale également la veille en vitesse, termine aux pieds du podium. Chutant sur la prise juste en-dessous, Léo Ferrera se classe 5e.

Carton plein chez les juniors femmes, l’or pour Nolwenn Arc, l’argent pour Léa Delacquis et le bronze pour Léna Grospiron.

Elles étaient six à s’être qualifiées en finale, elles seront trois à monter sur le podium de cette Coupe d’Europe. En or, l’incroyable Nolwenn Arc, légèrement tendue en début de voir, se relâche, et avance jusqu’au dernier mouvement de la voie. « Je suis tellement heureuse d’avoir pu me libérer dans la deuxième partie de la voie. C’est vrai que sur cette compétition, j’étais stressée, j’ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans, et puis d’un coup, je me suis libérée, je suis entrée en harmonie avec la voie. J’avais l’impression de danser, j’ai juste eu un peu peur de m’engager dans le dernier mouvement. »

Léa Delacquis a grimpé tout en rythme, elle chute après un très beau combat, et décroche une admirable médaille d’argent. Enfin, Léna Grospiron, en forme également sur cette étape parvient à décrocher le bronze. Une petite prise au-dessous, Maurane Jelic prend la 4e place et Lucile Saurel termine 6e.

Corinne Théroux est ravie de ce bilan de l’équipe de France de difficulté. « Les jeunes ont incroyablement bien grimpé, et surtout ils ont réussi à retranscrire ce que nous avons travaillé à l’entraînement, à savoir le rythme, la vitesse et l’engagement dans leur escalade. Cette saison promet d’être riche ! »