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Anouck Jaubert et Bassa Mawem, doublé en or en Chine

Le 13 mai 2018

Bassa Mawem, la révélation.

Bassa Mawem, dont les temps à l’entraînement promettaient déjà quelques belles médailles, n’avait pourtant jamais encore réussi à pleinement s’exprimer sur le circuit de Coupe du monde. C’est aujourd’hui chose faite. L’étape de Tai’an aura été un vrai révélateur pour le Français, qui s’y sera montré intouchable. Signant le meilleur temps des qualifications, Bassa Mawem s’est imposé sur toutes les manches des phases finales. Il prend ainsi sa première médaille d’or internationale. Un véritable soulagement pour le champion français.

« Je me sens tellement bien, un de mes rêves vient de se réaliser, celui d’être le plus fort au monde au moins une fois dans ma vie.  Et pourtant, chaque saison le niveau monte et de nouveaux grimpeurs émergent. Rester dans la course est un vrai challenge. Pourtant, cette année, je sens que mes entraînements portent vraiment leurs fruits. Dès la première étape de cette Coupe du monde, j’ai fait de très bons temps, mais il me manquait toujours un peu d’engagement. Grimper avec le frein à main, dans ces étapes où tout peut se jouer au centième près, ne mène finalement pas bien loin. Aujourd’hui quelque chose a changé : j’avais un bon feeling avec le mur, avec le public et même avec la météo, proche de celle que nous avons à Nouméa. J’ai pu vraiment me lâcher, le résultat a suivi. Vivement la prochaine étape. »

Deuxième Français en lice sur cette compétition, Guillaume Moro se contente de la 19e place, avec un run de qualifications en 6’’37.

Mickael Mawem et Manu Cornu étaient également en lice sur cette compétition en raison de leur engagement dans la préparation olympique. Ils prennent respectivement les 29e et 37e places.

Anouck Jaubert décroche sa deuxième victoire en trois étapes

Suite à sa contre-performance la semaine dernière à Chongqing, Anouck Jaubert avait à cœur de rester en lice jusqu’au bout cette fois-ci. Pourtant, la jeune femme s’était ajoutée un obstacle de taille : une épreuve de qualification en bloc. En effet, engagée elle aussi dans la préparation olympique, Anouck Jaubert participait à l’épreuve de bloc de cette étape de Coupe du monde chinoise.

« Les qualifications du bloc m’ont vraiment bien entamée physiquement. J’y ai vraiment laissé beaucoup d’énergie, et surtout j’étais frustrée d’être passée à côté de certains blocs. Les deux runs de practice en vitesse qui ont suivis ont été désastreux. Ce dimanche matin, au levé, j’ai senti que je n’étais pas remise du tout. Je me suis donc un peu moins échauffée que d’habitude.Mon premier run de qualification est d’ailleurs un de mes plus mauvais de ce début de saison. »

En deuxième position au terme des qualifications, Anouck Jaubert engage les phases de finale en optimisant ses temps de repos. Le duel fratricide avec Aurélia Sarisson en 1/4 de finale est difficile à digérer. Puis, Anouck se retouve en demi-finale, face à Ariès Susanti Rahayu (INA), médaillée d’or sur la précédente étape. Le run est très serré, mais à un mètre du top sa rivale commet une faute de pied et laisse le champs libre à la Française. Le soulagement se lit sur le visage de la Française. En finale, face à Sari Agustini (INA), Anouck donne tout ce qui lui reste et signe un run en  7’’62 qui lui offre sa deuxième médaille d’or en ce début de saison.

« J’avais beaucoup de mal à me relâcher, je tâchais vraiment de me détendre entre chaque run, chaque duel. Ce qui m’a vraiment aidée dans cette épreuve, c’est de passer juste après les garçons. Je voyais le résultat de Bassa et ça me motivait à chaque fois, jusqu’à la gagne. J’avais envie de faire comme lui, que nous soyons tous les deux en or. »

A noter également la très belle performance d’Aurélia Sarrisson, qui réalise un beau run en 7’82 et prend une très honorable 5e place sur cette étape. Elma Fleuret, troisième Française engagée sur l’étape se classe 18e.