Anouck JAUBERT et Guillaume MORO sont les grimpeurs les plus rapides de France
Le 1 avril 2017
Anouck JAUBERT en représentation
Il y avait une immense favorite à Saint-Etienne ce soir. Non que l’on puisse statuer sans combattre sur le résultat d’une compétition sportive comportant autant d’aléas qu’une phase finale de vitesse. Dans cette discipline, tout se mesure au millimètre, et parfois là-haut, au centième de seconde. Non, rien n’était joué d’avance sur la voie du record du gymnase Jean Gachet. Mais…
Mais en France, il y a Anouck JAUBERT. Et ici, sur ses terres, le scénario était écrit : elle devait terminer en or à l’issue de cette première journée de compétition. Un pronostic évident, qui ne demandait qu’à être démenti. On a failli prendre cette réalité en pleine face l’année dernière : la demi-finale du Championnat de France de vitesse 2016 est encore dans toutes les mémoires, et sans aucun doute dans celle de la championne nationale en titre (Anouck y échappait de peu à la correctionnelle).
Mais ce soir, il n’était pas question de tergiverser pour la championne française. 7’71 en qualifs. 7’89 en ¼ de finale. 7’73 en ½ finale. 7’62 en finale : record de France – et record personnel – égalés. Anouck JAUBERT a assumé son rôle : elle est tout simplement la patronne de la vitesse française.
Il y a pourtant eu de la concurrence. On pense bien sûr à Aurélia SARISSON et à Elma FLEURET. La première lieutenant de JAUBERT face au grand espoir réunionnais de la vitesse française. L’opposition pour le titre de première dauphine a eu lieu en demi-finale.
Et la jeunesse a triomphé de l’expérience. Pour seulement 4 dixièmes. Elma FLEURET est allée chercher l’argent en finale. Aurélia SARISSON devra cette fois se contenter du bronze.
Guillaume MORO sacré pour la première fois
Il y avait un grand absent chez les hommes. Difficile de ne pas commencer par le préciser. Le triple champion de France Bassa MAWEM n’était pas à Saint-Etienne ce soir, retenu de l’autre côté de la planète par des obligations professionnelles. C’était donc écrit : il y aura bien un premier sacré ce soir.
Et le scénario fut parfait : les deux grands prétendants à l’or se sont retrouvés sur la voie du record pour une ultime opposition disputée. Guillaume MORO face à Quentin NAMBOT. Un duel qui a néanmoins tourné – et sans discussion possible – en faveur de Guillaume MORO. Mieux préparé. Plus solide sur l’ensemble des tours de cette compétition. Et plus incisif en finale (6’50).
Quentin NAMBOT a bien mis à profit son expérience du haut niveau pour challenger MORO. Malgré tout, plus d’une seconde les sépare en haut de la voie du record ce soir.
Le 3e médaillé de la soirée chez les hommes avait le sourire. Un sourire un peu ahuri : le jeune Adrien LEMAIRE n’est pas vraiment un spécialiste de la vitesse. Mais il a su se frayer un chemin jusqu’à la petite finale. Et y est allé chercher une belle médaille de bronze.
Les champions de France voie classique
Dimanche, les grimpeurs les plus rapides du pays remettaient le couvert, cette fois sur une voie ouverte pour l’occasion. Pourquoi un Championnat de France de vitesse sur une voie inconnue des grimpeurs ? Pour que ceux qui n’ont pas la voie du record dans leur région, viennent au plus grand rendez-vous de la vitesse française en ayant l’assurance de combattre à arme égales avec les plus grands spécialistes français sur au moins une journée de compétition.
Le résultat ? Une voie entre le 5+/6a pour les jeunes, et entre le 6a/6a+ pour les seniors, pensées pour être avalées au pas de charge !
Guillaume MORO prend une 2e médaille d’or !
Il était bien le grimpeur le plus en forme ce week-end ! Guillaume MORO s’impose une 2e fois à Saint-Etienne, et une nouvelle fois sur son meilleur rival, Quentin NAMBOT. Léo IMBERT complète le podium du jour. La hiérarchie a été donc respectée chez les hommes sur la voie classique !
Les résultats des phases finales masculines.
Fanny TECHER, surprenante championne de France
Cela n’a pas été le cas chez les femmes : Anouck JAUBERT a dû se contenter de la 4e place cet après-midi, défaite par Elma FLEURET en demi-finale. C’est finalement un podium 100% réunionnais que l’on a célébré : la jeune Fanny TECHER (cadette 1) a réalisé l’exploit en battant en finale la vice-championne de France 2017 de la voie du record, Elma FLEURET.
Dans la petite finale, une autre cadette, Lucile SAUREL, réalisait quelques minutes plus tôt un autre exploit, celui de battre la vice-championne du monde elle-même, pour aller chercher une médaille de bronze.
Pas de conclusion hâtive sur l’état de forme d’Anouck JAUBERT pour autant : sur le voie du record – le tracé officiel du circuit internationale – la Stéphanoise a bien été impériale samedi.
Les résultats des phases finales féminines.