En quête du rêve américain
Le 22 janvier 2018
« Un stage d’entraînement aussi loin, et sur une aussi longue période, ce fut une première pour un stage équipe de France, se réjouit Daniel Du Lac, entraineur de l’équipe de France de bloc. Je suis en contact avec Claudiu Vidulescou, le coach de l’équipe des USA d’escalade jeunes. Dès que j’ai appris qu’il organisait un camp d’entraînement pendant les vacances de Noël avec les salles Stone Summit, j’ai sauté sur l’occasion. Confronter nos meilleurs grimpeurs à leur homologues étrangers fait partie de ma stratégie. Américains, Japonais, Russe sont nos meilleurs adversaires en bloc aujourd’hui. Alors autant apprendre avec eux ce qui peut faire la force d’un champion lorsqu’il n’est pas Français ! »
Entre grimpeurs éligibles et grimpeurs disponibles pour ce stage, une équipe de sept athlètes s’est rapidement constituée. Un groupe éclectique composé de cinq jeunes : Flavy Cohaut, Valentine Mangin, Léo Favot, Léo Avezou et Hugo Parmentier, ainsi que deux grimpeuses très expérimentées : Fanny Gibert et Mélanie Sandoz.
Le départ fut donné au lendemain de Noël. Et les entraînements commençaient le 27 décembre, avec trois jours de stages, à raison de deux séances quotidiennes, dans la salle Stone Summit de Kennesaw (banlieue nord d’Atlanta). Le décalage horaire aidant, les plus motivés se sont même levés très tôt pour commencer par deux heures de vitesse en plus !
Puis les grimpeurs bénéficieront d’une journée de repos, amplement méritée pour souffler et s’aérer, avant de repartir pour trois nouveaux jours de stage, les 31 décembre, 1 et 2 janvier. En effet, aux USA, les festivités sont concentrées sur « Halloween » et « Thanks Giving », le jour de l’an ne compte pas vraiment.
Les derniers jours du stage sont consacrés à la découverte de deux sites naturels de bloc : Horse Pen 40 et Stone Fort à deux heures à l’ouest et au nord d’Atlanta. « Un régal de diversité, de formes de rochers et de qualités de grain, témoigne Daniel Dulac. Les températures ne dépassant pas les 3°C, nous avons grimpé quasiment sans faire de pause. »
Ces quinze jours auront sans nul doute permis aux athlètes français sélectionnés de vivre une expérience humaine, culturelle et sportive fondatrice.