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Fanny Gibert au pied du podium à Vail

Le 10 juin 2018

A l’image des étapes japonaises, celle de Vail (USA) était d’un très haut niveau de difficulté. Les grimpeurs, hommes et femmes, ont dû puiser dans leurs ressources pour déjouer des blocs requérant force et technique conjugués.

« Si en qualifications, la lecture était relativement simple, la difficulté résidait néanmoins tout au long du bloc. Ce qui impliquait une gestion irréprochable des essais. Enfin, les 2460m d’altitude de Vail représentaient un obstacle supplémentaire en termes de puissance et lucidité des athlètes en fin de run. On a vu ainsi un Gabriele Moroni, victorieux à Tokyo, mis en échec dès les qualifications. Manu Cornu et Alban Levier ont eux aussi eu du mal à concrétiser ces fins de bloc et restent dans un classement frustrant, si proche du tour suivant », témoigne Daniel Du Lac, entraîneur national en charge de l’équipe de France de bloc.

Une 4e place pour Fanny Gibert

« Fanny s’affirme parmi les leaders mondiales. A Vail, elle a grimpé avec beaucoup d’efficacité et une apparente aisance dès les qualifications. En demi-finales, elle se bat pour gagner sa place en finale. Dès le premier bloc, elle est mise en difficulté, et s’y reprendra à cinq fois pour le réaliser, en dépit d’une vive douleur à un doigt, réactivée par un mouvement intense main droite. Elle a attaqué sa finale avec beaucoup d’espoirs et d’envie, mais une main droite toujours très sensible. Cela ne suffira pas pour le podium, mais je maintiens que ce qu’elle a fait ici est digne des grandes championnes. Je suis très fier de ce qu’elle a réalisé. »

En réalisant son bloc 3 en 5 essais, la Française parvient à se hisser à la 4e place de cette finale américaine. Devant, les deux incontournables du circuit cette saison, Akiyo Noguchi et Miho Nonaka, s’octroient le bronze et l’argent. Aux termes d’un suspense qui a duré jusqu’au dernier bloc de cette finale, c’est la locale de l’étape Alex Puccio qui s’impose !

Chez les hommes, l’armada japonaise a marqué le pan de son emprunte, une fois de plus. Quatre grimpeurs nippons étaient présents dans cette finale, remportée par l’un d’entre eux, Rei Sugimoto. Et si l’Américain Sean Bailey parvient à se hisser sur le podium (argent), c’est bien un autre grimpeur japonais, Tomoa Narasaki, qui s’octroie le bronze.

Côté tricolore, la meilleure performance est à porter au crédit de Micka Mawem, qui prend la 11e place de la compétition. Très appliqué en qualifications, il échoue sur le haut des blocs de demi-finale. Le bloc 4 lui échappe de peu, et le prive de finale.

« Je n’étais pas loin, confirme Micka Mawem. Cependant, je n’ai pas vraiment de regrets. J’ai mis en place ce que je voulais. La principale difficulté pour moi était l’altitude. C’était vraiment difficile à gérer , je pense avec un peu plus l’habitude, j’aurais pu mieux m’en sortir. C’est ce qui me rassure. J’ai hâte de rentrer m’entraîner pour préparer les Championnats du monde. »

« Les gars doivent se remettre à l’entraînement pour augmenter leur marge physique en force, tenue de prise et volume afin d’avoir ce supplément de marge qui permet d’envisager systématiquement sa place en demi-finales comme en finale. Néanmoins, l’équipe de France poursuit sa progression », conclut Daniel Du Lac.

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