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Aurélia Sarisson et Bassa Mawem, champions de France de vitesse 2019

Le 30 mars 2019

Les phases finales des Championnats de France de vitesse se sont achevées ce samedi soir au gymnase de la Poterne à Massy. Si Bassa Mawem (Vertical’Grimpe Charenton) a su tenir son rang, en enchaînant tous ses runs sous les 6 secondes, jusqu’à glaner son  5e titre de champion de France, Anouck Jaubert (Escapilade) est à nouveau passée à côté du titre national, cédant l’or à Aurélia Sarisson (Amicale Laïque Echirolles). Retour.

Des 8e et 1/4 de finale sans accroc

Dès les 8e de finale, tout semble pourtant glisser comme sur des rails, les leaders de la discipline s’imposant sur leur run. Ainsi, sans surprise, les athlètes de l’équipe de France de vitesse dominent largement les premiers runs et prennent leur ticket pour les phases finales suivantes. 

En quart de final, tous les leaders tiennent toujours leur rang, seul Mickael Mawem réalise une contre-performance en zippant à deux reprises dans son duel de quart de final. Son frère, Bassa Mawem, en revanche montre sa grande forme avec un nouveau run en 5’’59.

Demi-finales entre champions

Chez les femmes, il ne reste plus que les spécialistes de la vitesse. Anouck Jaubert, Capucine Viglione, Aurélia Sarisson et Victoire Andrier. Chez les hommes, seul Manu Cornu vient jouer les outsiders aux côtés des meilleurs grimpeurs de la discipline : Bassa Mawem, Guillaume Moro et un Pierre Rebreyend très solide, qui établit un nouveau record personnel en passant un run en 6’’06.

En demi-finales, Anouck Jaubert s’impose face à la jeune cadette Capucine Viglione et Aurélia Sarrisson, animée d’une force tranquille depuis le début de la compétition, l’emporte face à Victoire Andrier.

Chez les hommes, Manu cornu aura tout donné lors de son duel face à Bassa Mawem, mais le leader mondial grimpe sur ce Championnat de France avec la régularité d’un métronome surboosté. 5’’56  pour ce nouveau duel qui lui assure une place en finale. Plus incertaine, l’issue du duel entre Guillaume Moro et Pierre Rebreyend offre finalement une victoire à Guillaume Moro, suite à une petite erreur de Pierre Rebreyend, sa première depuis le début de la compétition.

Petites finales, Victoire Andrier et Pierre Rebreyend prennent le bronze

Le duel des femmes est particulièrement serré. C’est finalement la championne de France 2018, Victoire Andrier (Chambéry escalade) qui décroche le bronze, avec seulement 4 petits centièmes d’avance sur la jeune et prometteuse Capucine Viglione (Club Block’Out centre Essonne), cadette 2e année.

Chez les hommes, Pierre Rebreyend (Amicale laïque Echirolles) ne laisse pas passer sa chance une seconde fois. Il signe pour cette petite finale un très beau run en 6’’19 face à Manu Cornu (Club Block’Out centre Essonne).

Aurélia Sarisson et Bassa Mawem, champions de France de vitesse 2019

« Sur le papier, je savais qu’Anouck était la meilleure, confie Aurélia Sarisson. Ses temps à l’entraînement sont meilleurs que les miens. Mais je sais aussi qu’en vitesse, rien n’est jamais joué d’avance. Je me suis sentie particulièrement bien sur cette compétition, et ce dès le début. Mes temps, depuis le practice, n’ont fait que baisser alors que je montais en puissance. J’étais vraiment bien dedans, relâchée et régulière. C’est mon premier titre de Championne de France, je suis ravie de commencer la saison de cette manière. » C’est en effet un scénario proche de celui de l’année dernière qui se produit sur cette finale féminine. Anouck Jaubert, leader depuis les qualifications, réalise une petite erreur et laisse passer le titre national.

Chez les hommes en revanche, Bassa Mawem est imperturbable. De bout en bout de la compétition, il n’aura rien lâché. Pas un seul run en dessous de 6 secondes. En finale, face à Guillaume Moro, c’est un 5’’76 qui tombe, un nouveau run quasi parfait qui lui offre son 5e titre sur un plateau. « C’est une bonne chose que Bassa soit si en forme dès le début de saison, compte tenu de ses objectifs de sélection à Tokyo. S’il réalise ce type de performance sur les premières étapes de Coupe du monde, il prendra une bonne option dans sa course pour la qualification olympique » , explique Sylvain Chapelle, entraîneur national en charge de la préparation olympique.

« C’est mon 5e titre de champion de France de vitesse, témoigne le champion. J’avais senti qu’à l’entraînement, j’étais plus fort que l’année dernière à la même période. Je me sens bien, cette compétition le prouve et j’espère reconduire ce type de run sur les premières étapes de Coupe du monde de vitesse. »

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