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ENAF 2010-2012
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ENAF 2010-2012

L’équipe

Les membres

Lise BILLON

23 ans

Monitrice d’Escalade

Grimpeuse douée et surmotivée, elle est aussi à l’aise pour manipuler les cordes que la laine de ses tricots. Elle sait rester zen en toutes circonstances. Et son sourire transforme n’importe quelle photo banale de montagne en photo de magazine !

Marilyne BLANC

27 ans

Pisteur Secouriste 2ème degré – Aspirante Guide de Haute Montagne

Montagnarde pur sang, elle est née avec des skis au pieds. Depuis, il a appris à varier les plaisirs et elle est à l’aise sur tous les terrains. Elle est l‘une des très rares femmes à être entrée à l’ENSA pour la prestigieuse formation des guides !

Anne BONTEMPS

31 ans

Cordiste

Cordiste depuis des années, Anne est une force de la nature. Elle n’a peur ni des conditions difficiles, ni des journées sans fin en montagne. Dans les moments durs, elle a toujours une blague pour détendre l’atmosphère.

Sophie LOOS

24 ans

Gardienne de refuge

Vous la croiserez l’été dans les refuges où elle travaille, et l’hiver partout où elle trouve à planter ses piolets. Sophie a toujours un grand sourire et une attention pour chacune des filles de l’équipe ! Elle déborde toujours de bonne humeur.

Sophie MORITZ

28 ans

Ingénieur

Même si elle est à l’aise dans tous les terrains, son domaine de prédilection, c’est l’alpinisme hivernal, au risque d’y laisser ses orteils, mais jamais son enthousiasme ! On l’appelle la Tall, mais on aurait aussi pu l’appeler le Couteau Suisse !

Carole RATTAGGI

29 ans

Monitrice d’Escalade

L’escalade, elle kiffe, et elle sortira l’équipe de n’importe quel mauvais pas (avec ses chaussons !) Pour le projet d’expédition, difficile de trouver un pays qu’elle n’ait pas encore visité ! Sa 2ème spécialité: être PO-SI-TI-VE !

Julia VIRAT

29 ans

Accompagnatrice Moyenne Montagne

Énervée du glaçon et du piton, elle a un dynamisme et une motivation sans faille, surtout quand il s’agit de partir à l’autre bout du monde… Ses points forts pour l’équipe : l’organisation, la logistique, et son « supersmile » !

L'encadrement

Philippe BATOUX

41 ans

Professeur à l’ENSA – Guide de Haute Montagne

Spécialiste de l’artif et du mixte extrême, il est au top niveau de l’alpinisme depuis de nombreuses années. Son expérience est aussi grande que sa motivation.

Antoine PECHER

35 ans

Conseiller Technique FFME – Aspirant Guide de Haute Montagne

Ancien athlète puis entraîneur des équipes de France d’escalade, revenu à sa passion initiale – la montagne – c’est lui qui coordonne l’ENAM et l’ENAF.

 

Les stages

#1 : Grandes voies / terrain d'aventure

#2 : Artif

L’Equipe Nationale d’Alpinisme Féminine s’est retrouvée vers Chambéry sur la falaise du Peney pour un stage d’artificielle. La météo a été mauvaise pendant toute la durée du stage mais la paroi surplombante a fait office de parapluie !

Mardi 3 Novembre

Nous nous retrouvons à l’hôtel Margeriaz dans les Bauges, qui va nous servir de camp de base douillet pour les jours à venir. Toutes les filles sont au rendez-vous. La météo pour la semaine est vraiment mauvaise, mais il semblerait que ça ne soit pas un problème vu l’inclinaison déversante de la falaise du Peney… Au programme cette semaine : 4 ou 5 jours d’escalade artificielle : se pendre sur des pitons, des coinceurs, des plombs, des crochets goutte d’eau, dormir sur des portaledges suspendus au milieu du vide et hisser des sacs souvent plus gros que nous ! Pour la plupart des filles, la vie en paroi est une découverte, et il nous reste encore beaucoup à apprendre de l’escalade artificielle …

Mercredi 4 Novembre

Au réveil, le brouillard ambiant nous cache la montagne. Nous préparons les affaires pour une journée d’artif « école », l’occasion de faire nos gammes avant le grand départ. Les sacs sont lourds, à en faire pâlir un quincaillier ! Nous passons la journée à grimper en artif, déséquiper, et nous entraîner dans les manips de hissage et de remontée sur corde. Nous rentrons en fin de journée à l’hôtel en attendant impatiemment le lendemain et le début des choses sérieuses !

Jeudi 5 Novembre

Deuxième départ pour la paroi. Nous portons 3 jours de nourriture et d’eau, les portaledges, le reste du matériel de bivouac et d’escalade : bref, chargées comme des mules. Arrivées à l’attaque, nous nous répartissons en 4 cordées dans 3 voies : Fanino, Peter Pan et Crinoline, et c’est parti ! Avec les heures qui avancent, nous progressons de relais en relais, concentrées sur chaque mouvement, poussant sur les étriers pour gagner péniblement quelques décimètres, oubliant souvent le sol qui s’éloigne et le vide qui grandit. À la nuit tombante, nous terminons de fixer les cordes pour le lendemain, installons les portaledges, organisons le matériel au relais, et enfin, nous pouvons apprécier un repas lyophilisé, assises au milieu de nulle part, les pieds pendus dans le vide, et le regard perdu au loin sur les lumières de Chambéry. Quelle ambiance !

Vendredi 6 Novembre

La nuit a été froide, mais nous avons été abritées dans la baume, et la pluie nocturne n’a pas réussi à nous mouiller. Nous repartons pour quelques longueurs. La cadence s’accélère un peu. Les mouvements s’automatisent. La journée est rythmée par le bruit des pitons que l’on plante. Les affaires sont hissées jusqu’à la grande vire qui nous accueillera pour la nuit suivante, grand luxe. Nous fixons les cordes dans les longueurs au delà de la vire pour le lendemain. Le brouillard va et vient. Aux dernières lueurs, les ledges sont installés les uns à coté des autres, et c’est tous ensemble que nous terminons cette deuxième journée en paroi.

Samedi 7 Novembre

Le froid a été encore plus vif cette nuit. Une grosse dégradation météo est attendue pour la fin d’après-midi, et les dernières longueurs ne seront plus abritées des précipitations. Il va nous falloir impérativement sortir de là. Les cordées essayent de mettre le turbo et de faire face aux difficultés techniques et aux frayeurs du jour. Quelques dernières tractions sur nos poignées jumard et nous sortons enfin la tête de cette paroi, sous une pluie battante qui se transforme rapidement en neige. À peine le temps de terminer de hisser nos sacs, de replier les cordes, et la nuit tombe sur une forêt d’automne parée d’un tapis blanc et glissant. Le retour à l’hôtel semble presque irréel, tant le repas est pantagruélique, la douche chaude et le lit confortable !

Dimanche 8 Novembre

Il nous faut encore aller récupérer les derniers sacs laissés la veille au pied de la paroi, et trier des tonnes de matériel boueux. Nous nous quittons ensuite avec des projets plein la tête, les yeux qui pétillent encore de 5 jours passés ensemble dans une ambiance incroyable, fortes d’une nouvelle expérience marquante. L’équipe est soudée, le prochain rendez vous est fixé pour mettre sur pied l’expédition 2011. Participantes : Lise Billon, Carole Rattaggi, Estelle Dall’Agnol, Sophie Loos, Marilyne Blanc, Anne Bontemps, Sophie Moritz, Julia Virat Encadrement : Gaël Bouquet des Chaux, Valérie Aumage Voies réalisées : Peter Pan A2+ Fanino A2+ Crinoline A2+ / 6a+ Merci à nos partenaires, Béal et Kong.

#3 : Glace

Du 01 au 10 mars 2010, l’Equipe Nationale d’Alpinisme Féminine (ENAF) s’est rendue en Gaspésie (Canada) pour un stage de cascade de glace. Ambiance magique entre mer et glace.

18h20, Montréal, Québec. Dernier appel pour les passagers du vol 874 à destination de Lyon. Les filles de l’ENAF hésitent une dernière fois. Les sacs sont lourdement chargés de sirop d’érable et les têtes remplies de souvenirs. 10 jours passés ensemble au pays des castors, 10 jours à découvrir les cascades de glace de Gaspésie. On resterait pas encore un peu, tabarnac ?

À notre arrivée en Gaspésie, à l’extrémité Est du pays, après 11 heures d’avion, 6h de décalage horaire, 24h de report sur certains vols à cause de la tempête en France, un sac égaré dans les soutes, et 1000 longs kilomètres de trajet en voiture, nous sommes un peu sceptiques en ce qui concerne l’état des cascades locales : le Québec connait l’hiver le moins froid de ces 5 dernières décennies… Heureusement, tout est relatif, et la « douceur » de cet hiver a largement suffit pour que les cascades aient formé. Finalement la glace n’est pas trop cassante, et les conditions sont très bonnes. Qui plus est, la météo est en notre faveur. Ouf. La plupart des cascades en Gaspésie se trouvent juste au dessus de la mer. Vraiment juste au dessus. Il faut donc être très organisé pour préparer son sac à dos du lendemain (penser, en plus des piolets et crampons, à prendre le drap de bain, le parasol et le monoï). D’autant que les marches d’approche harassantes (entre 1 et 3 minutes) empêchent toute retraite prématurée.

Une fois ces pénibles considérations intégrées, il ne reste plus qu’à… planter le piolet droit, monter un pied, puis l’autre, recommencer avec le piolet gauche, puis les pieds, puis recommencer. Brocher. Recommencer avec les pieds (euh non, en fait, là c’est le tour du piolet). Bref, les filles s’en donnent à c½ur joie, et c’est pas tous les jours qu’on grimpe avec le bruit des vagues qui gêne la communication avec l’assureur ! Les cascades sont pour la plupart courtes, elles se grimpent en une seule longueur, et chacune peut donc choisir ses lignes du jour en fonction de sa forme.

Certaines longueurs resteront à vie gravées dans nos têtes, notamment « la Méduse », cascade formée de reliefs improbables, crées par le vent (et peut être aussi un soupçon de magie…) Les guides patients, Gaël et Antoine, ne manquent jamais d’énergie pour entrainer tout le monde d’un secteur à un autre ! Chaque soir, ils apprécient le plaisir des équipes féminines, devant des menus variés et équilibrés (burgers mis à part), concoctés avec plaisir par ces dames. (Messieurs de l’ENAM, je ne dis pas que les nouilles ne sont pas équilibrées, mais si vous pouviez y ajouter quelques légumes, vos guides en seraient ravis !)

Notre visite en Gaspésie à été l’occasion de partager une journée avec Stéphane Lapierre, auteur du topo de glace québecois, personnalité fort sympathique et attachante. L’occasion aussi de parfaire notre accent et notre vocabulaire, de goûter aux spécialités locales telle la Poutine, de meubler les heures de trajet en apprenant toutes sortes de jeux qui seront réutilisés dans les tentes lors de l’Expédition en 2011 si la météo n’est pas parfaite. L’occasion surtout de mener à bien un rêve commun, une envie de voyage, de grands espaces. Une belle première aventure à l’étranger toutes les 8. Des projets plein la tête comme d’habitude, nous nous quittons en attendant avec impatience les prochains rendez vous…

Participantes

Lise Billon – Carole Rattaggi – Estelle Dall’Agnol – Sophie Loos – Marilyne Blanc – Anne Bontemps – Sophie Moritz – Julia Virat

Encadrement

Gaël Bouquet des Chaux -Antoine Pecher

Merci à nos partenaires : Beal – Vaude – Kong

 

#4 : Alpinisme estival

Du 10 au 16 septembre 2010, les filles de l’Equipe Nationale d’Alpinisme Féminine au pays du chocolat se sont retrouvées en Suisse pour leur stage d’alpinisme estival. Une semaine variée avec des longues arêtes mixtes, des longues arêtes granitiques …et du chocolat.

Zinal : pays des arêtes (et du chocolat)

Après moult tergiversations quant à la destination, en raison des incertitudes météo, nous avons finalement pris la direction du pays-du-chocolat, alias la Confédération Helvétique. Samedi 10, après quelques heures de route, nous voilà sur le verdoyant parking de Zinal, où nous trions vivres et matériel au milieu des moutons en moumoute (cf. vidéo). Une longue marche sous les sommets nous amène jusqu’au refuge des Grands Mountets, où s’offre à nous un magnifique panorama sur la Dent Blanche, l’Obergabelhorn et le Zinalrothorn. C’est ce dernier qui sera notre objectif du lendemain. Dimanche 11 septembre, nous partons toutes au petit matin en direction de la Rothorngrat, qui est en fait l’arête Sud Ouest du Zinalrothorn (4221 m.) Après une approche glaciaire et la remontée d’une courte pente de neige, nous gravissons l’arête rocheuse et ses quelques ressauts avec aisance jusqu’au sommet, d’où nous découvrons une vue magnifique, qui s’étend du Mont Blanc au Mont Rose. La redescente par l’arête Nord n’est pas de tout repos : elle est longue, ponctuée de quelques passages rocheux techniques et se termine sur un fil neigeux, d’où l’on bascule versant Mountets. Le soir, se pose la question des objectifs des lendemains, car la météo est pour le moins incertaine. Au matin, les montagnes ont revêtu leur manteau d’hiver ; nous décidons alors de plier bagage vers des contrées plus sèches.

Salbit : pays du granite (et du chocolat)

Arrivés au parking, on encape à l’est, direction Ulmi, et les Salbitschijen, pour une nouvelle montée en refuge – plus courte cette fois, et bien heureusement facilitée par un « téléphérique à sacs ».Le refuge des Salbitschijen est un vrai petit coin de paradis, au pays des myrtilles et du granite. Mardi 13 septembre, la majeure partie de l’équipe part pour la Südgrat (arête sud) des Salbitschijen, une longue ligne dentelée parsemée de très esthétiques passages en dalle.. De leur côté, Antoine, Lise et Estelle ont opté pour une grande voie en face sud ouest, « GKG » : une belle voie, avec de très beaux passages dalleux ponctués de dülfers. Après un très bon repas chez Hans Berger (le guide-gardien de refuge-et gardien des lieux) et une bonne nuit de sommeil, nous partons le lendemain vers de nouveaux objectifs. Lise, Carole, Sophie L. et Antoine sont partis de bonne heure pour la Westgrat (arête ouest), plus longue et plus technique que la Sud. La météo les contraindra à abréger la course à 9 longueurs de la fin, après en avoir déjà avalé 24. Sur les parois de Gemsplanggen, au dessus du refuge, l’autre partie de la troupe a préféré, de gré ou de force, l’escalade sportive. Anne et Gaël sont allés dans « Khumbu Express », une voie qui se termine de façon très aérienne sur le rebord gauche d’un grand toit ; quelques mètres à droite, Estelle et Philippe ont enchaîné « Léviathan » et «Hamavre». La première offre de jolies longueurs sur la partie supérieure (hélas un peu humides ce jour-là), mais la deuxième est sans aucun doute la plus jolie, et un peu plus soutenue, avec une très belle antépénultième longueur en fissure. Julia et Maryline ont profité de la fin d’après-midi pour cueillir des myrtilles et faire une succulente tarte qui a ravi tout le refuge. La météo des jours à venir ne nous permettant pas d’envisager de grands parcours d’arêtes en mixte, objectif initial de ce stage, nous redescendons le lendemain matin et, après un bon bain glacial dans le torrent, nous reprenons la route vers le pays du Reblochon. A bientôt pour de nouvelles aventures – glaciaires cette fois !

Courses et voies réalisées

Zinalrothorn : “Rothorngrat (arête SW) > Arête N “, D-, IV, 550m

Salbitschijen: “Arête S”, TD-, III, 500m Salbitschijen, West-Türme, Turm II: “GKG”, 6b, 380m Salbitschijen: “Arête W”, TD, IV, 700m Salbitschijen, Gemsplanggen: “Khumbu Express”, 6a+, 220m Salbitschijen, Gemsplanggen: “Leviathan”, 6b+, 220m Salbitschijen, Gemsplanggen: “Hamavre”, 6b, 220m

#5 : Alpinisme hivernal

#6 : Fissures

 

Le projet d’expédition

Où ?

Après le Pakistan en 2008, la nouvelle promotion de l’ENAF a choisi de partir au Népal, dans la région du Langtang. Encore peu explorée, cette vallée située au nord de Kathmandu, juste sous la frontière avec le Tibet. Elle est bordée de nombreux sommets d’une altitude comprise entre 5000 et 7200m. La plupart n’ont jamais été gravis….

Quand ?

Automne 2012(septembre – octobre)

Quoi ?

Le but de cette expédition est de gravir un (ou plusieurs selon les conditions) sommet vierge. Pour les filles, ce sera leur première expérience en haute altitude. Le trek d’approche et la phase d’exploration seront utiles pour s’acclimater.

Ensuite, dans un style alpin (pas de cordes fixes ni de camps préinstallés) nous tenterons l’ascension du sommet qui nous paraitra le plus adapté tant d’un point de vue esthétique que technique.

Les obstacles attendus seront de plusieurs ordres : l’altitude, le froid, l’inconnu (pas de cartes précises et très peu d’informations disponibles), les difficultés techniques (glace, neige et mixte)…

Comment ?

Nous choisissons une approche la plus respectueuse de l’environnement. Nous nous engageons à ne laisser aucune trace de notre passage. Tous les déchets seront emportés et recyclés en vallée. Nous ferons également appel à une agence locale pour organiser la première partie du voyage, afin de favoriser le développement économique du pays.

Enfin, durant l’expédition, grâce au téléphone satellite et aux panneaux solaires que nous emporterons, nous ferons partager nos aventures via textes, photos et vidéos mis en ligne en temps réel sur un site Internet dédié ainsi que sur les principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Youtube…).

Retour sur l’expédition au Langtang (Nepal) de l’Equipe Nationale d’Alpinisme Féminine (ENAF), du 03 au 31 octobre 2012, avec 2 belles ouvertures en altitude.

A l’issue d’un cursus de 3 ans de formation sur les différents aspects de l’alpinisme (grandes voies rocheuses en Espagne, cascade de glace au Québec, alpinisme en Suisse, escalade en fissures aux USA…), les filles de l’ENAF ont conclu leur cursus par une belle expédition au Népal, dans le massif du Langtang.

Découverte de l’Himalaya mais aussi de la haute altitude et de ses particularités : longue approche, difficultés de l’acclimatation, informations partielles sur les sommets, dimensions himalayennes des montagnes… Bref, tout était réuni pour conclure le cursus de cette promotion en beauté.

Si le Langtang est une destination relativement classique pour le trek, ce massif est encore quasiment inexploré pour ce qui concerne l’alpinisme. Pourtant les possibilités sont immenses. De nombreux sommets sont encore vierges et leur altitude (souvent comprise entre 5500 et 7000 mètres) est idéale pour la découverte et la pratique d’un alpinisme technique en style alpin.

Si l’objectif initial – l’ouverture de voies en face est et nord du Langshisha Ri (6427m) – s’est vite relevé à la fois trop ambitieux pour une première expérience en altitude et trop exposé aux chutes de sérac, les nombreux sommets inconnus situés autour du camp de base ont offert un beau terrain de jeu et d’apprentissage.

Le 16 octobre, Carole, Sophie M., et Antoine ouvrent une première voie sur les contreforts d’un sommet inconnu (peut être le Morimoto ? Les cartes de la région étant tout sauf précises). Sortie sur un col à 5800m pour cette voie neigeuse (avec quelques portions de glace, rocher et mixte) de 500 mètres de haut. La vue durant toute l’ascension sur la face sud du Shishapangma (8026m) est fantastique. L’ouverture a été faîte en « one push » depuis le camp de base, en une longue journée de 21 heures. Un beau cadeau pour l’anniversaire de Carole.

2 jours après, Anne, Julia, Sophie L. et Philippe répètent la voie avec un camp avancé à 5000 m. idylliquement placé au bord d’un lac.

Le 20 octobre, Carole, Sophie M., et Antoine repartent dans le cirque glaciaire voisin avec pour objectif une belle goulotte vierge aboutissant à un sommet vraisemblablement vierge, lui aussi.

Un camp avancé est installé à 5100m. Le 21, une première tentative est vite interrompue à cause du froid (environ -20°C). Sophie a peur de se geler les pieds et redescend au camp de base.

Le 22, une nouvelle tentative pour Carole et Antoine doit s’interrompre aux 2/3 de la voie pour cause d’horaire trop tardif.

Pas grave, Julia et Philippe arrivent le même jour au camp avancé. Le 23, ils réussissent à sortir sur la crête sommitale à 5800m. C’est une très belle ouverture pour cette voie de 700m, avec des difficultés allant jusqu’à 5+ en glace (à près de 6000m, ça calme!). La descente s’est faite en rappel dans la voie, majoritairement sur lunules sèches.

Le 26, il est temps de repartir pour refaire le magnifique trek d’approche en sens inverse. Cette fois, pas d’ours (comme à l’aller) mais des singes, des yaks et toujours ces contrastes saisissants entre les hautes montagnes enneigés et la jungle luxuriante tout au long des quelques 50 kilomètres et 3000 mètres de dénivelé parcourus à pied le long de cette grande vallée du Langtang. Et, bien sûr, des souvenirs et surtout des projets pleins la tête !

Encadrement

Philippe BATOUX – Antoine PECHER

L’ENAF

Anne BONTEMPS – Sophie LOOS – Sophie MORITZ – Carole RATTAGGI – Julia VIRAT

Remerciements

Beal (cordes et sangles) et Vaude (vêtements et sacs à do)s, partenaires officiels de l’ENAF

DEMETZ Optique Sport (lunettes de soleil) – Dermophil Indien (crème et protection solaire) – Leatherman (couteaux et outils pour tout faire) – Goal Zero (toute l’énergie solaire) – Sidas (semelles chauffantes) – X-Socks (chaussettes techniques) – Yogi Tea (thés et tisanes au top)

 

Les partenaires